M.
J'ai passé des moments d'extrême complicité et de tendresse avec M. hier soir. Nous étions dans la pénombre, seule la lumière du couloir éclairait faiblement son visage. Il était très beau dans cette douce lumière et ça créait une ambiance agréable. On parlait de nos phantasmes, et il m'a étonné, in ne cesse de m'émerveiller et m'étonner. On plongeait également brièvement dans le passé: notre première rencontre et nos aventures parisiennes.
Ca fait cinq ans que M. est présent dans ma vie. Un récord (je l'ai connu quand j'avais 22 ans) réalisé grâce au polyamour, sinon ça n'aurait pas duré.
Je l'ai quand même quittée deux fois au cours de ces cinq années. A chaque fois, il me manquait terriblement et j'étais malheureuse.
Avec le recul, je vois que ces deux ruptures ont servi a quelque chose: la première à me rendre compte que la monogamie ne me convenait pas, la deuxième à me rendre compte qu'il y a mille et une façons de vivre le polyamour, et trouver celle qui convenait le mieux pour notre relation. Relation d'ailleurs inclassable.
Je me suis surprise à penser à "plus jamais" lors de ces moments de tendresse, hier: "je ne veux plus jamais quitter M." Cette idée me plait et me mets en même temps un peu mal à l'aise car il ne faut jamais dire jamais et cette idée d'éternité me semble utopiste, irréaliste.
En même temps, l'amour éternel, on le chasse tout, non? Grâce au polyamour, ça me semble plus réaliste.